TNT du 24 au 28 janvier 2006

A. & C. d'après Antoine et Cléopâtre

Mise en scène, livret, musique : Lewis FUREY

 

Antoine et Cléopâtre, drame historique de Shakespeare écrit en 1606, raconte la tragique histoire d’amour, d’ambition, de diplomatie et de guerre, qui lia, un siècle avant Jésus Christ, la reine d’Egypte, Cléopâtre, le triumvir romain Marc Antoine et le futur empereur Auguste. L’œuvre est construite autour des ambivalences et des contradictions qui hantent les personnages. Jusqu’à l’anéantissement.

«Le librettiste compositeur et metteur en scène Lewis Furey, voit dans cette pièce des personnages hors du commun, qui s’aiment et se déchirent: “La toile de fond est la montée de l’impérialisme, de la mondialisation, et d’une forme de despotisme familial s’étendant sur l’ensemble connu du globe. Antoine, Cléopâtre et Octave-César, font et défont le monde. Leurs histoires d’amour et leur jalousie sont envahissantes, ravageuses. Nous sommes au cœur de l’éternel conflit entre l’Occident et l’Orient, au cœur de l’éternelle incompréhension entre monde nouveau et civilisation ancienne. Nous sommes dans la chambre à coucher de Cléopâtre”.

Lewis Furey a fait son éducation avec les grands opéras de Brecht et Kurt Weill, chez Bob Fosse, Leonard Berstein, Gershwin… Il propose avec sa troupe montréalaise – deux musiciens, deux danseurs, six acteurs-chanteurs– un spectacle aux accents d’opéra moderne.

J’ai travaillé le texte de Shakespeare pour en faire sortir les enjeux familiaux, amoureux et passionnels, l’ambition des êtres exceptionnels de se réinventer et de se surpasser, les répercussions tragiques… Sur les extraits, j’ai composé une partition musicale.”

Musique née du langage shakespearien, comme une sorte de lecture parallèle et infinie. Ensuite vient la question de la musique shakespearienne en version française, travaillée avec Jean-Michel Déprats jour après jour, dialoguant au piano et à haute voix, cherchant le mot, le juste mot qui se fond dans le rythme et le son.

Le livret de Lewis Furey est divisé en séquences, chacune porte un titre: L’Éternité c’était tes lèvres, Le Temps de la paix universelle approche, Plutôt un fossé en Égypte, J’ai rêvé d’un empereur du nom d’Antoine… Et puis le dernier: Immortels désirs.»

Extraits du programme du Théâtre de la Ville, Paris