Des fins
MOLIERE / Alain BEHAR
Une quinzaine d’acteurs, quelques centaines de personnages, autant de costumes, et un brin de folie : il fallait bien ça pour monter, en continu et dans l’ordre de leur écriture, les trente-trois comédies de Molière. Tout Molière ? Pas tout à fait en vérité, puisque Alain Béhar a décidé pour ce spectacle élaboré dans l’urgence et l’enthousiasme d’un coup de cœur (ou de folie, donc) de ne retenir que la scène finale de chacune de ces pièces. Retrouvailles joyeuses, reconnaissances improbables, châtiments (forcément) exemplaires, le tout assorti des louanges au Roi ou des ballets finaux souvent escamotés dans les représentations contemporaines : Des Fins, jusque dans son titre (cherchez bien), affirme l’ambiguïté d’un projet annoncé soit comme le revival un rien déjanté de trésors moliéresques inaperçus, soit comme l’enterrement de première classe d’un grand maître. Pour décider, une seule solution : voir le spectacle, et juger sur (trente-trois) pièces.
