TNT du 13 au 28 octobre 2005

Plus ou moins l'infini

Cie 111 /

Conception: Aurélien Bory / Mise en scène: Phil Soltanoff


Succédant à IJK et Plan B, présenté au Théâtre Garonne en 2003, Plus ou moins l’infini s’annonce comme le dernier volet d’une trilogie consacrée à l’espace.
Si IJK et Plan B étaient respectivement basés sur l’idée de volume et de plan, Plus ou moins l’infini ambitionne de se focaliser sur la ligne afin d’examiner tout ce qui peut advenir entre les deux pôles indiqués par le titre. Partant de l’image d’une ligne tracée à main levée, et de ce qu’une telle image révèle «à la fois volonté de perfection et approximation du trait», le spectacle évolue, non sans défier les apparences et les lois de l’équilibre, en oscillation constante entre «vouloir fort et y parvenir presque».

Ces présupposés ne doivent surtout pas laisser croire que Plus ou moins l’infini se résume à une série de froides abstractions, à l’usage exclusif des géomètres chevronnés connaissant leurs axiomes sur le bout des doigts.
Nul besoin d’être un expert en maths pour se glisser entre les lignes, multiples et remuantes, lignes de force et lignes de mire, lignes de hanche et lignes de chance, qu’entrecroisent agilement des acteurs-manipulateurs plus portés sur la pratique que sur la théorie... Si elle emprunte beaucoup aux arts du cirque –d’où un goût immodéré pour les acrobaties en tous genres–, cette pratique ne revendique aucune ascendance particulière.
Avec Plus ou moins l’infini, la Compagnie 111, vise ainsi, dans la continuité de ses créations précédentes, à alterner les possibilités tout en variant les plaisirs: «Nous situons notre recherche à la lisière de différents domaines. Nous aimons non pas être au cœur des disciplines mais tout au bord, sur la tranche. Créer un vocabulaire qui ne soit pas perçu uniquement comme du jonglage, de la danse, du théâtre d’objet mais tout simplement comme un événement visuel.»

Le metteur en scène américain Phil Soltanoff, qui avait déjà apporté sa collaboration à Plan B, a été sollicité, cette fois encore, par l’équipe de la Compagnie 111 pour mener à bien ce nouvel «événement visuel»